Lutte anti-vectorielle
La lutte antivectorielle (LAV) regroupe toutes les actions destinées à éviter les transmissions de certaines arboviroses via la piqure du moustique. Ce dernier est alors considéré comme un « vecteur ».
En France métropolitaine, la LAV cible particulièrement le moustique « tigre » Aedes albopictus, puisqu’il est potentiellement vecteur des virus de la dengue, du chikungunya ou du zika. Fort heureusement, ces maladies sont tropicales et n’arrivent sur le territoire alsacien que sporadiquement, avec les personnes malades de retour de voyage.
Cadre institutionnel
Depuis le 1er janvier 2020, c’est l’Agence régionale de santé Grand-Est qui a la charge de la LAV. Dument habilitée (Arrêté ARS n°2020-0352 du 13-01-2020), la Brigade Verte du Haut-Rhin a été retenue via une procédure de marché public pour mettre en œuvre la LAV dans le Haut-Rhin.
Toutes les mesures mise en œuvre s’inscrivent dans un cadre national consigné dans l’INSTRUCTION N° DGS/VSS1/2019/258 du 12 décembre 2019 relative à la prévention des arboviroses.
Objectifs de la LAV
Surveillance
Réseau de pièges pondoirs
Des pièges pondoirs sont disposés à des endroits stratégiques du territoire, afin de détecter les nouveaux foyers et dans le but de suivre la progression du moustique là où il est implanté. Ces pièges servent à détecter la présence d’Aedes albopictus, non pas à le capturer.
Signalements « citoyens »
Une plateforme en ligne mise en place par la Direction Générale de la Santé permet à tout un chacun de signaler la présence du moustique « tigre » Aedes albopictus.
Vous y trouverez également des renseignements sur l’espèce et sur sa répartition sur le territoire.
La lutte contre les nouveaux foyers
La détection d’Aedes albopictus en un nouveau lieu via un piège ou un signalement déclenche une enquête entomologique de terrain, pour confirmation. Celle-ci est accompagnée de mesures de luttes visant à éradiquer le moustique lorsque cela est encore possible ou à freiner sa progression lorsqu’il est implanté sur un large périmètre.
Les mesures de lutte consistent en des traitements anti-larvaires, la neutralisation des gîtes rencontrés et la sensibilisation des habitants (communication, porte à porte actif, formation de relais locaux, etc.).
Une aide est apportée aux communes nouvellement colonisées par le moustique, afin d’organiser une lutte préventive efficace et adaptée au contexte local.
Les enquêtes et traitements autour des cas importés
L’ARS signale à la Brigade Verte les cas de personnes atteintes d’arboviroses transmises par Aedes albopictus. Les lieux de passage de ces personnes sont systématiquement investigués, dans le but de vérifier l’absence du moustique Aedes albopictus.
Si l’enquête met en évidence la présence du vecteur, la Brigade Verte met en œuvre un traitement insecticide visant tous les moustiques adultes potentiellement infectés, dans un rayon de 150m. Un tel traitement est mené de nuit, avec toutes les précautions d’usages. Les riverains concernés sont avisés oralement ou par un avis dans la boîte aux lettres.
Focus sur les sites sensibles
Dans cette problématique, les hôpitaux et les aéroports sont particulièrement concernés, puisque les malades y transitent de manière accrue. Il convient donc de maintenir ces établissements exempts d’Aedes albopictus, afin de limiter au maximum les risques de transmission.
Un travail de fond est mené pour la lutte préventive contre les gîtes larvaires, la protection des personnes et aussi pour se préparer à un éventuel traitement de lutte antivectorielle.